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La Paz – Rurrenabaque – Trinidad – Santa Cruz

J.264 à J.276

Dimanche 24 Juin

Le soir je part en bus de Potosi pour aller à La Paz, capital du pays.
Je discute un peu avec un gars à côté de moi (oui discuter est un grand mot. Disons que je comprend un peu et arrive à me faire comprendre… un peu).
Nous parlons du temps, de la coupe d’Europe de foot, et je lui dit que la France est éliminé.
Il m’explique qu’ici la plupart des gens supporte l’Argentine car l’équipe de Bolivie n’est pas bonne….
Puis le bus part… et lui fait deux fois le signe de croix.
Non de gu c’est pas la première fois que je voie ça et c’est pas spécialement rassurant !

Mais nous arriverons en vie le lendemain vers 6h à La Paz.
Cette ville est incroyable. Plus hautes capitale du monde, elle se situe entre 3200 et 4000m.
C’est une véritable fourmilière.
Pour s’en rendre compte il faut prendre un peu de hauteur et voici ce que ça donne:

C’est malaaaade !

Les promenades en ville ne sont pas de tout repos, ça monte, ça descend et à cette altitude ça fatigue. Je me croyais un peu plus costaud que ça, mais depuis que je suis en Bolivie j’en pâti un peu !

Sur la place Murillo ont lieux des manifestations. Tout comme à Potosi, les policiers manifestent pour une augmentation de salaire.
La place est jolie avec le Palais présidentiel et le palais législatif.

Devant la belle Iglesia San Francisco, beaucoup de monde et encore des manifs.

Je ne ferais pas beaucoup d’activité en ville mais je profiterais de l’animation des rues. J’aime beaucoup et ça me fait penser à l’Asie, où dans chaque pays les trottoirs sont bondés de vendeurs de toutes choses ou de petits stands de bouffe.
Ici c’est pareil, on retrouve les vendeurs et les gens qui mangent vite fait un morceaux sur le trottoir.

Également des cireurs de chaussures. Beaucoup de cireurs de chaussures, dont beaucoup d’enfants.
Et la plupart portent des cagoules.
Je me souviens avoir vu un reportage la dessus. Ils portent des cagoules car c’est selon eux un métier honteux…

J’ai l’impression que la Bolivie est le pays le plus diversifié que j’ai fait au niveau des paysages.
C’est incroyable !
D’abord les hauts plateaux avec les déserts de sel et de sable.
La ville minière de Potosi, plus haute ville du monde. Sucre ville colonial, La Paz capitale à 4000 mètres, et maintenant l’Amazonie avec la jungle et la pampa !

L’Amazonie !
Je ne pensais pas voir ça de si tôt.
En fait je ne pensais pas voir ça en Bolivie. Il faut que je révise ma géographie…

Pour m’y rendre départ en bus depuis La Paz jusqu’à Rurrenabaque !
Temps de trajet, je sais que je doit m’attendre à une durée de 18 ou 20 heures. Mais bon ça j’ai l’habitude.
Pour la route par contre j’ai fait des recherches car je ne souhaite pas passer par la route de la mort !
D’après Wikipédia, la route de la mort a été surnommée ainsi par institut Américain, due au fait qu’environ un véhicule sauté toutes les deux semaines dans les ravins, faisant entre 200 et 300 morts par ans.
Des mauvaises routes, j’en ai pris depuis le début de ce voyage, mais celle là elle ne m’inspire pas.

Je fait donc des recherches sur Internet, où il est bien dit que la route n’est plus vraiment emprunter.
Il existe désormais une nouvelle route goudronné sur laquelle deux véhicules se croisent sans problème.
Me voilà rassuré.

Alors c’est parti.
Départ de La Paz avec 1h30 de retard. A bord du bus je suis le seul touriste. Que des Biliviens avec leurs chiens, leurs oiseaux, leurs plantes… On monte super haut pour passer des cols. On est dans le brouillard et je pense que l’on approche les 5000 mètres.
Puis on commence à descendre.
On roule sur une route qui ressemble à la route de la mort, mais c’est goudronné, on se sent en sécurité. Tout va bien ce doit être la nouvelle route.
Jusqu’à ce que l’on arrive sur une route de terre, ou devrait je dire un chemin, qui fait bien flipper !
Ce doit être la fin du Camino de La Muerte, et ça ne va pas durer…

Mon cuuuuuuuuuuuuuulllll ouai !!!!

La route de la mort on y passe encore, et je peux vous dire que je l’ai subit pensant plusieurs heures !
Bon en fait on ne prend plus la partie la plus dangereuse. Je n’imagine pas la route que ça devait être.
Je n’ai jamais autant eu peur de ma vie. C’était de la folie, surtout que j’était du coté du vide !
Pour vous dire l’état d’esprit, vu que la fenêtre était ouverte, j’imaginais comment je pouvais sauter si le bus faisait une sortie de route !

Quelques photos et une vidéos pour essayer de vous faite rendre compte:

J’ai eu tellement peur que j’ai changé mes plans pour la suite. Je ne reviendrais pas par cette route. Je vais faire un détour mais ce n’est pas grave, ça me permettra de visiter d’autre lieu où je ne pensais pas aller.

J’ai encore le Machu Picchu à voir avant de mourir !

Bon c’était un sale moment à passer, et au final je suis content de l’avoir vécu, comme ça je pourrait dire:
– La route de la mort ? Ouai ouai, je l’ai faite !!!

Mais la prochaine fois je prend l’avion.

A la fin de ce calvaire, on s’arrête vers la ville de Caravani, pour manger un morceau. C’est l’occasion de ranger la veste, la polaire, le pull… Et oui l’Amazonie approche, et la chaleur avec.
On repart et après avoir quitter la ville, on ne reprendra plus une seule route goudronné.
On roulera sur des chemins en terre toute la nuit, jusqu’à notre arrivé à Rurrenabaque à 9h du matin.
Au total on aura mis 21h pour faire les 415km qui sépare La Paz de Rurrenabaque, c’est vous dire l’état de la route !

Mais une fois arrivé, quel bonheur !
De quoi ? Nous somme toujours en Bolivie ?
Impressionnant. J’adore. Déjà parce que je peux de nouveau mettre le short et les tongs, que j’avais rangés en Asie, et puis parce que ce lieux n’a rien à voir à ce que j’ai vu de l’Amerique du Sud jusqu’à présent !
Ça me fait plutôt pensé au sud du Vietnam, ou au Cambodge. Ces palmiers, ces cocotiers…
La ville est environ à 300m d’altitude, on respire mieux, entre les montagnes vertes et le Rio Beni aux allures de Mékong. Et ici la vie est cooooool ! Dans la rue c’est plutôt calme, les gens sont assis devant leurs magasins, et attendent tranquillement.
En arrivant de La Paz on passe d’un extrême à l’autre. De la folie d’une capitale de plus de 2000000 d’habitants à 4000m, avec le froid qui va avec, au calme d’une petite ville de 10000 personnes sous la chaleur Amazonienne.

La plupart des touristes viennent ici pour faire des excursions dans la jungle ou la pampa. C’était mon cas, mais finalement je change les plans. Pas d’excursion, mais je me promène au bord du Rio Beni où l’on peut observer pas mal d’oiseau. Dur à prendre en photo.
Je profite également du calme et de l’ambiance de la ville. J’ai l’impression d’être en vacances !

Le Marché du dimanche:

Suite à ça nouvelle aventure de 13 heures en bus sur la piste de terre de 380km reliant Rurrenabaque à Trinidad !
Encore une ville qui ne donne pas l’impression d’être en Bolivie.

La piste:

Sur la place:

Puis passage à Santa Cruz, la ville la plus riche de Bolivie. C’est beau, mais les visites sous la pluie ce n’est pas top.

Et voilà ! C’est ainsi que se termine mon voyage autour du monde !

Heu… Ah bé non… Suis je bête !?

A suivre…


7 commentaires


  1. // Répondre

    Le gars qui était avec toi dans le bus de Potosi à La Paz, tu crois qu’il aurait fait combien de sign de croix dans le bus de la route de la mort??


    1. // Répondre

      Bien vu ! Je ne sais pas. Il serait peut être mort de peur…


  2. // Répondre

    Hey Fredo, t’es malade d’avoir emprunté el camino de la muerte !!! j’avais vu un excellent reportage sur cette route, en effet, c’est un truc de « fou ». En tout cas, c’est fait, ça n’est plus à faire, et tu es encore en vie ! c’est le principal !!!! c’est très loin des routes du champsaur 😉 évite la au retour 😉 😉


    1. // Répondre

      Et ouai mais je n’ai pas choisi de passer par là. Je penser qu’on allé l’éviter, mais non ! Heureusement tout va bien.
      Merci.


  3. // Répondre

    Bonjour de plus en plus magnifique Bises et bonne continuation.

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