J.165 à J.179

Samedi 17 mars
Après un vol plein de turbulence, nous atterrissons sur l’île de Bali vers 21h.
Surpris de devoir payer 25$ pour un Visa. Je pensais ne plus avoir à en payer. Tan pis. Le Visa est valable un mois.

J’avais prévu de dormir à l’aéroport, histoire d’économiser une nuit, mais je n’ai pas vraiment trouver l’endroit idéal pour me caler. Alors je décide de sortir pour trouver une chambre.
Dehors je me fait alpaguer de tout les cotés pour un taxi, une chambre… J’avais pas vécu ça depuis longtemps. On se serait cru en Inde.
Je me renseigne auprès d’une petite agence pour savoir si il y a des Guest House dans le coin. Mais la dame très gentil m’indique que pour trouver des chambres dans mon budget, il faut que je me rende à Kuta. Ici ce ne sont pas des Guest house, mais des Home Stay.
Trois solution: la marche, le taxi ou la moto/taxi.
Il est tard, Kuta est à 5 km et je ne souhaite pas marcher.
Le taxi c’est 15€ !
La moto/taxi c’est 3,30€.
Ce sera la moto/taxi, un bon exercice pour les abdos, étant à l’arrière avec mes sacs j’essaie de ne pas partir à la renverse à chaque accélération.

Le gars me dépose au milieu de Kuta, je commence à faire toutes les rues à la recherche d’une chambre, quand d’un seul coup le vent se lève, la tempête, une pluie de malade, les éclairs, les tonnerres, la foudre, des arbres qui casse et tombent au milieu de la route !
Bé merde alors ! Surement une façon de me souhaiter la bienvenue.
Ça fait plaisir.

Le lendemain je me promène dans Kuta et sur la plage, mais je n’aime pas trop l’endroit. C’est apparemment pas mal pour le surf, mais n’en faisant pas, je n’ai pas grand chose d’autre à faire ici.
J’achète donc un billet de bus pour partir à Ubud le lendemain.

Lundi 19 mars
Ubud n’est pas du tout loin de Kuta. 1h45 de bus et je change carrément de monde.
Me voici dans un Bali traditionnel, et bien plus culturel que Kuta.
On dirait que la ville n’est faite que de temples, c’est très bizarre.
L’architecture fait que l’on a l’impression qu’il y a des temples de partout, mais se sont des habitations qui se trouvent au milieu. Plein de petites cours intérieurs, de couloirs comme des labyrinthes qui au final mène chez les gens ou à des sortes de Guest house. Ou carrément à des rizières, les maisons ayant étaient construites autour.

Beaucoup de galerie d’art et de magasins d’artisanat.
Dans la ville se trouve la forêt des singes, d’où les innombrables sculptures représentant ces primates.

Le lendemain je loue une moto pour m’éloigner un peu et tenter de voir des rizières en étages qui représentes, pour moi, le paysage typique de Bali.
Malheureusement le mauvais temps me fait rentrer plus tôt que prévu.
Je pourrais tout de même me balader au milieu de paysages superbe et réussir à voir quelques énormes rizières, et observer les travailleurs en action.

Le hasard à bien fait les chose, car je me retrouve à Bali, la semaine où l’on fête le nouvel an dans le calendrier Saka (ou Caka), en rapport avec la religion Hindou.
Tout les jours ont lieux des cérémonies dans les différents temples de la ville.
Offrandes, prières, danses, tenues traditionnelles…
C’est pleins de couleurs, de musique et énormément de monde y participe. Femmes, hommes et enfants. Je ne peux malheureusement pas entrer dans les temples, n’ayant pas la tenue adéquate.

Une autre chose bien typique du coin, ce sont les offrandes journalieres ! Tout les jours de l’annee, plusieurs fois par jours, homme ou femme, deposent des petites offrandes devant chez eux, dans leurs magasin, sur le trottoir… Galette de riz, fleurs…

Jeudi 22 mars
Cette année nous passons en 1934 !
La veille du premier jour de l’année, a de nouveau lieu plusieurs cérémonies, mais également la Ogoh Ogoh Parade, (la parade des monstres).
Chaque quartier de la ville (que l’on appel ici village) construit un monstre qui représente les mauvais esprits.
Et la veille du Nyepi, en début de soirée, les monstres défilent dans les rues suivis par des musiciens, et les porteurs les font danser aux différents carrefours de la ville, les carrefours étant des lieux privilégiés pour le rassemblement des mauvais esprits !
Tout les touristes viennent assister à cette parade bien originale.

Un peu longue, car les gens se réunissent dans la rue vers 17 heures, mais la parade commencent à la tomber de la nuit et se fini vers 22 ou 23 heures.
À la fin tout les monstres sont brulés !

Et le jour du Nyepi, premier jour de l’an Saka, on ne fait rien !
Nyepi signifie silence.
En fait ce jour là on ne peut utiliser ni électricité, ni feu, ni gaz et on ne dois faire aucun bruit. On ne peux pas cuisiner ou conduire… Et surtout on reste chez soit.
Les mauvais esprit ayant été chassés la veille, le bruit pourrait les faire revenir.
Je crois que cette tradition ne se fait qu’à Bali, et tout les Hindous restent chez eux pour prier, oublier les mauvaises choses de l’année passé et penser à ce qu’ils pourront faire pour améliorer leur vie dans l’année qui viens.
La particularité, c’est que tout le monde est prié de respecter cette tradition, les Balinais non Hindous, comme les touristes.
Ce jour là tout est fermé, même l’aéroport ! Ça c’est fou !
Aucune activité, il n’y a personne en ville.
Et chacun reste chez soit, où à l’hôtel, dans le silence. Enfin, les Hindous gardent certainement le silence totale, les autres reste calme.
Cette année le Nyepi ayant duré de jeudi soir à partir de minuit, jusqu’à samedi matin au levé du soleil, fait que je suis rester à l’hôtel pendant plus de 33 heures.
Sans rien faire. À part attendre. C’est long….

Samedi 24 mars
Pouvant enfin sortir de l’hôtel, je part acheter un billet de bus pour me rendre à Amed.
Tout petit village de pêcheurs au Nord Est de Bali, Amed est un lieux bien calme où j’ai croisé vraiment peu de touristes.

Sur place je loue un scooter pour partir voir de magnifique Rizières en étages.

Ici les gens vivent donc de la culture du riz, de la pêche, du tourisme et de la récolte du sel lors de la saison sèche. On en retrouve en vente le long des routes.

Les paysages sont exceptionnels. Au sud c’est l’océan Indien, ici au nord c’est apparemment la mer de Bali, avec une eau calme et poissonneuse.
Et de partout c’est vert, extrêmement vert.

Je tenterais de voir des combats de coqs, mais je ne trouverais jamais l’endroit indiqué.

Également snorkeling à Tulamben, où il est possible de voir l’épave d’un bateau Américain. L’épave est à environ 30 mètres du bord, et vraiment pas profond. Beaucoup de plongeurs avec bouteilles sur le site, mais on peut y aller juste avec masque et tuba.
Bon perso ce jour là je n’ai pu que distinguer l’épave en raison du mauvais temps et d’une mauvaise visibilité.

Quelques jours bien tranquilles à Amed, puis je part à Lovina, au nord ouest de l’île.
En route le chauffeur du mini bus me dit que la haute saison ici c’est Juillet et Aout, qu’en ce moment c’est calme. J’ai d’ailleurs eu du mal à trouver un bus car j’étais le seul à vouloir faire Amed-Lovina ce jour là.
Et tout le monde voulait me faire payer le prix de deux personnes.
En arrivant le chauffeur me demandera même si je peux lui donner un peu plus que prévu.
Si il y a bien une chose qui m’embête ici en Indonésie, c’est bien ça. Premièrement ça m’embête (pour être poli) car c’est fatiguant d’être appeler toute les 30 secondes lorsque tu te promène dans la rue.
– Hello, taxi ?
No thank you.

– Hello, transport ?
No thank you.

– Hello, you want water ?
No thank you.

– Hello, you want banana ?
No thank you.

– Hello, massage ?
No thank you.

– Hello, you want eat here ?
No thank you.

Bref… La liste est longue.
Et même si j’essaie toujours de répondre avec le sourire, j’ai souvent envie de leur dire:

– Nooooooon, vous me faite chier, je suis sur la plage là ! Je n’ai pas besoin de taxi pour demain. Je reste là !

Mais je sais très bien qu’ils ont besoin de faire ça pour vivre, et espère ne jamais avoir à demander aux gens dans la rue de me faire travailler.
Alors je reste poli.
(Bon faut dire aussi que ca fait 6 mois que l’on m’alpague tout les jours).

Mais ça m’embête aussi parce que ça me fait de la peine.
Ça me fait de la peine d’entendre crier ces vendeurs du font de leurs boutiques vides, pour que tu traverse et vienne voir ce qu’ils proposent. Ça me fait de la peine de voir tout ces restos vides avec ces serveurs qui attendent et ne verront peut être aucun client aujourd’hui, tout ces hôtels à moitié vides, tout ces enfants qui demande de l’argent, tout ces gens qui se lavent dans les rivières, tout ces viellards qui ne savent pas ce que c’est la retraite…

Bon peut être arrivent ils tout de même à bien vivre toute l’année en faisant le plein lors de la haute saison ?… Mais là ça m’embête….

A Lovina la spécialité, c’est l’excursion pour voir les dauphins très tôt le matin. J’hésite un peu, lis les commentaires sur le net, certains ont adorés, d’autres étaient vraiment déçu de faire une véritable « chasse » aux dauphins. Finalement ayant déjà vu plusieurs fois ces p’tites bêtes là, je ne ferais pas cette excursion.
D’ailleurs je ne ferais pas grand chose à Lovina, à part me prélasser sur la petite terrasse de mon bungalow, assister aux coucher de soleils, admirer les étoiles… Et je peux vous dire que ça fait du bien de ne rien faire.

Après Lovina, changement d’île et direction Java.

Les pecheurs remontent leur filet:

Retour de la peche:

A suivre…