J.100 à J.111

Jeudi 12 Janvier
100 !
Et oui c’est mon centième jour de voyage.
On va dire qu’il ne me reste plus que 265 jours ! Pffffff, pétard, mais on n’a jamais rien le temps de faire quand on est en vacances. Ça passe trop vite…

Objectif du jour, faire réparer le vélo.
Au lieu de tourner en rond en ville, je me renseigne sur internet pour savoir où se trouvent les magasins de vélos. Beaucoup se trouvent dans les rues autour du marché Orussey.
Je m’y rends et fais le tour en observant pour essayer de savoir qui pourra le mieux réparer mon vélo. Mais bon tous les magasins se ressemblent et je finis par en choisir un.
Ce sera le bon.

En fait le roulement à bille était complètement défoncé.

A bé oui avec ça dans le pédalier tu m’étonnes que je galèrais.

Le gars me change le roulement. La piéce plus la main d’œuvre, 4$ (3,10€) !

Ça fait plaisir. Le vélo est de nouveau opérationnel. Je vais pouvoir reprendre la route.

Une des particularité au Cambodge, c’est que le pays à deux monnaies.
La monnaie Cambodgienne, le Riel et le Dollar Américain $.
Dans les distributeurs on retire des Dollars et les prix dans les magasins ou les restos, sont affichés en Dollars.
A la caisse le prix s’affiche en Dollars et en Riels et tu peux payer avec la monnaie que tu veux.
Si tu paies en Dollars on te rend la monnaie en Riels, et des fois en Riel et en Dollars ! Tu peux également payer en Riel et en Dollars !
Il y a de quoi s’y perdre. Surtout si tu tiens des comptes.

Vendredi 13 janviers
Promenade et visite de la ville.
Wat Ounalom un monastère construit au milieu du XVéme siècle.
Un grand nombre de ses bâtiments ont été rasés par les Khmers rouges.

Le Palais Royal.

Le musée National.

Wat Phnom.

Le marché central.

Ce n’est pas la plus belle ville que j’ai vue, mais comme de partout ce sont les moments de vie que l’on peut observer qui la rendent particulière.

Dimanche 15 janvier
Départ pour Oudong à 45 km de Phnom Penh.
Quelques pagodes valent peut être le détour. Pour moi ce sera une simple étape.

Je ferais tout de même le tour de cette petite ville bien poussiéreuse.
Cette terre que l’on appelle la latterite, est sans cesse soulevée par les véhicules. Ça me rappelle l’Inde et sa poussière.
Toujours intéressant de se promener sur les marchés et dans les alentours.

Un vendeur d’amortisseurs:

Pas mal de mosqués sur le bord des routes

La charrue et les boeufs

Lundi 16 janvier
Direction Kampong Chhnang.
53 km sur une route toujours en bon état. Ce qui permet de bien avancer, de plus avec un pédalier neuf je sens le changement. Ça permet aussi aux chauffeurs de rouler comme des tarés. Je n’ai jamais eu peur pour moi, mais plus pour ceux qui arrivent en face quand je les vois doubler. Je ne sais pas si ils ont des freins, mais comme partout en Asie ils ont des Klaxons pour dire: Je passe ! Dégagez !

Jusqu’à présent j’arrive à destination en fin de matinée ou en début d’après midi, ce qui me permet, après avoir trouvé où dormir, de me promener et de visiter la ville, ou le grand village où je me trouve.

Aujourd’hui à Kampong Chhnang j’ai pu rencontrer des gens qui jouaient à la pétanque, mais d’une façon assez spéciale.
Pour le coup le bouchon est un vrai bouchon de bouteille.

C’est le bouchon blanc au milieu:

Le bouchon ne bouge jamais, il est enfoncé dans le sol, ce qui fait qu’ils jouent toujours dans le même sens et envoient leurs boules toujours au même endroit. A force la terre est creusée, les boules suivent quasiment toujours la même trajectoire. Trop facile !

J’ai aussi rencontré Tarène (je ne sais pas l’écrire, mais c’est ainsi que ça se prononce), qui tient un petit snack et qui parle Anglais, chose très rare dans ces coins de campagne. Mais encore mieux, après m’avoir demandé d’où je venais, nous avons discuté en Français qu’elle parle parfaitement bien. Encore plus rare.

De temps en temps des jeunes en vélo font un bout de chemin avec moi à la sortie du collège ou du lycée, juste pour pouvoir parler et pratiquer leur Anglais.
Ça fait toujours plaisir.

Mardi 17 janvier
Ce matin il pleut averse. N’ayant pas le choix je pars, car je souhaite me rendre à Pursat à 100km. Une grosse journée m’attend. La pluie cesse une demi heure plus tard, et je n’atteindrais pas mon objectif préférant m’arrêter à Krakor 70 km plus loin !

Je prend souvent des bananes au marche, pour avoir des forces en routes

Comme au Vietnam, le pain est present ici aussi

Mercredi 18 janvier
Krakor – Pursat 32km
Sur la route je vois au loin un petit attroupement et je comprends qu’il s’est passé quelque chose.
En arrivant à la hauteur de la foule je comprends que c’est un accident de moto. Et je vois les gens transporter le motard dans un camion sans attendre d’éventuels secours. Un le prend par les bras et l’autre par les jambes. J’espère pour lui que ce n’était pas grave.

Arret buvette

Les paysages que l’on peut voir par ici

Jeudi 19 janvier
Pursat – Moung Roessei 60km

Il y a tellement de poussiere que l’on arrose la route par ici

J’arrive un peu avant midi et en cherchant un endroit où dormir je passe devant un resto où vient de s’arrêter un couple de cyclistes Allemands qui m’invitent à se joindre à eux. En discutant ils me disent qu’ils vont en général à 25km/h, soit deux fois plus vite que moi. Ça fait donc ça quand on a un bon vélo et de l’entraînement !

L’après midi je visite une magnifique pagode.

Désolé pour tout les fans, mais Homer Simpson a été inventé par les Khmers:

Moi dés que je l’ai vu ca m’a fait penser à Homer Simpson. Peut etre que Matt Groening a fait un voyage au Cambodge il y a plus de vingt ans…

Il y a un étage, en y montant un jeune moine (je ne sais pas vraiment si moine est le bon terme) m’invite à rentrer. Tout l’étage est une grande salle, autant décorée qu’à l’extérieur.

Ce doit être une salle de prières et d’enseignement vu qu’il y a un tableau. Enseignement de la religion surement.
Il y a deux moines à l’intérieur. Un qui fume sa cigarette et joue avec son téléphone bien installé dans son hamac, et l’autre qui se prête volontiers à une petite séance photo.

Ils ne parlent malheureusement pas Anglais ce qui limitera la conversation.

La pagode se trouve juste à côté d’une école. Sur le chemin une dizaine d’enfants viennent à ma rencontre. Tous, comme partout au Cambodge, savent dire hello, et certains savent demander mon nom.
Là aussi une petite photo s’impose.

Vendredi 20 janvier
Moung Roessei – Battambang 48km

Depuis que je fait du vélo, je vois sans arret des serpents. Toujours mort. Celui là, c’était une belle bete.

Fabrique de brique:

Battambang deuxieme ville du pays, mais petite ville tout de même. Autant dire qu’après les grandes villes passées, ça fait du bien d’arriver dans un endroit calme comme celui ci. Des p’tites rues tranquilles, pas trop de circulation.

Samedi 21 janvier

J’avais entendu parler plusieurs fois du train de bambou avec lequel il était possible de faire un bout de route. Je suis donc parti à sa recherche en commençant par suivre les rails. Mauvaise idée vu que cette voie ne sert plus, j’ai d’abord du traverser un pont en mauvais état, assez dangereux même, puis je me suis retrouvé face à une végétation dense.

Après m’être fait finalement indiquer le chemin, je suis arrivé au point de départ du Bamboo Train, qui se trouve à quelques kilomètres de la ville.

Je pensais que ce train servait à transporter quelques marchandises dans les petits villages qui se trouvent le long de cette voie désaffectée, et qu’en payant une petite somme on pouvait faire un petit bout de route avec.

J’imagine qu’il transporte toujours des marchandises et même des Cambodgiens qui souhaitent venir en ville, mais à l’endroit où je suis allé c’est surtout une attraction touristique.

A mon arrivé un gars habillé en uniforme me dit de poser mon vélo à tel endroit, que le tour en train coûte 8$ pour 7km aller et 7km retour. Qu’au bout on s’arrête 10 minutes et que l’on peut vite se promener et visiter le petit village.
Bon bé c’est pas trop ce que j’imaginai.
Alors j’essaie de négocier à 4$ pour un aller simple et je reviens en vélo.
Mais non il n’a pas voulu, et il fallait en plus attendre que d’autres touristes arrivent, pour ne pas partir qu’avec une seule personne.
Je pense que ça peut être marrant et intéressant de le faire, mais personnellement je n’ai pas voulu vu la façon dont on me le présentait. J’ai préféré me promener en vélo dans les environs.
Tant pis ce sera pour la prochaine fois.
Il existe même des t-shirts bamboo train !

Dimanche 22 janvier
Changement de ville et pour l’occasion de moyen de transport.
Pour faire le trajet Battambang – Siem Reap, deux possibilités, le bateau ou le bus.
Pour changer un peu je prend le bateau, bien que ce soit plus cher et plus long. 20$ + 5$ pour le vélo.
Un choix que je ne regretterais pas malgré une longue journée un peu galère.
Le bateau peut mettre 7h minimum et 10h maximum, suivant le niveau de l’eau.
Nous ne somme pas en saison sèche, je part donc confiant.
J’arrive au quai d’embarquement vers 6h30, on charge le vélo sur le toit et on attend tout le monde. Quelques locaux sont là, mais le reste du bateau est plein de touriste.
Surplein même, j’ai l’impression qu’il n’y a plus beaucoup de place dedans et il y a des tas de gens qui se sont mis sur le toit pour profiter.
Départ à 7h.
On vois un peu l’envers du décors et j’observe ces maisons sur pilotis en me demandant comment ça tiens.

Plus loin de la ville ce ne sont plus vraiment des maisons, mais des abris où vivent tout de même des familles. Vivent ou survivent ?!

Tout se passe bien, de beau paysages, des petits villages flottants et après 3 heures de navigation c’est la panne. Le moteur fume. Le pilote l’arrête, et va jeter un coup d’oeil avec son assistant.
Ils versent des seaux d’eau sur le moteur ! C’est mauvais signe non ?!

Nous ne le savons pas encore, mais heureusement nous ne sommes pas loin du premier grand village flottant, et dix minutes après la panne nous voyons arriver une petite barque qui va nous y remorquer.

On s’amarre à un petit restaurant-magasin flottant, et nous buvons un coup à l’ombre, pendant que le pilote et un mécanicien s’affairent à réparer l’engin.

Combien de temps cela va-t-il prendre ?

C’est pas bon quand ils font cette tete:

Personne ne parle Anglais, on ne sais pas si c’est réparable ou si un autre bateau va venir nous chercher.
Nous le saurons 3h30 plus tard !!!
Ça va que c’est le vacances et qu’il fait beau.
Vers 13h30 nous voyons deux petits bateaux qui arrivent de Battambang pour nous récupérer.
On décharge le premier bateau, les passagers, les bagages, les vélos se repartissent dans nos deux nouveaux moyens de transports, moins confortable que le premier.

Là c’est le co pilote qui ecope !

Quand je pense que nous on ne pouvaient pas jouer pres du Drac:

Barbe Rousse à la rescousse:

On approche des terres:

Coucher de soleil:

13h45 on repart enfin vers Siem Reap, où nous arriverons à 17h15 soir après 6h30 de navigation et plus de dix heures de voyages ! J’aurais pas du être si confiant au départ.
Mais je ne suis pas encore arriver, car le débarquement se fait à 12km de la ville, je suis en vélo et le soleil se couche. Sachant que je met en général une heure pour faire cette distance et que je ne veux pas arriver de nuit, il va falloir que je mette les gaz. Je tape dedans et en une demi heure je suis à Siem Reap !
Mort mais il ne fait pas encore nuit.
Me voilà enfin arriver dans ce lieu tant attendu. Ce lieu tant mériter, il m’a fallu traverser tout un pays en vélo pour y arriver !
Et la récompense et bientôt là !

Mais pourquoi ? C’est quoi la récompense ?

Et bien la récompense c’est demain…

Lundi 23 janvier
Enfin c’est le grand jour pour la découverte des fabuleux…
Temples d’Angkor !
Un site dont je ne connaissais finalement pas vraiment l’histoire, et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’avais juste vu quelques photos et vidéos.
Et bien c’était exceptionnel, j’ai vraiment adoré !
Angkor se trouve à 8km de Siem Reap. Je part en vélo qui est un bon moyen pour faire le tour des différents temples.
C’est très grand et l’on estime qu’à l’époque le site s’étendait sur 3000km carré et la ville comptait prés de 800000 habitants.
Ce n’est plus autant vaste, mais il faut tout de même plusieurs jours pour tout voir.
Il y a plusieurs passe: 1 jour, 3 jours ou 7 jours.
Je prend un passe 3 jours pour 40$.

En arrivant devant le premier temple, il se met a pleuvoir !
Ça commence bien tiens !
Mais ce ne sera que de passage et je pourrais profiter correctement de cette belle journée.
Le premier temple où je me rend et certainement le plus connu. Même si l’on ne connais pas son nom, on l’a certainement déjà tous vu une fois en photo. C’est également le symbole du Cambodge, on le retrouve sur le drapeau du pays.
C’est Angkor Wat:

J’ai pu y faire ma photo souvenir:

Pour le moment mon coup de coeur va au Bayon:

Celui ci c’est le Palais Royal, Phimeanakas.

Le Baphuon:

Ta Keo:

Ta Phrom

Les temples d’Angkor sont tout simplement exceptionnels.
Ils sont tous différents et on ne s’en lasse pas.

Pas plus de photos ni d’explication pour aujourd’hui. Ce lieux magnifique est tellement grand et il y a tellement de chose à voir que j’essayerai de faire un petit article spécial Angkor.
Et puis aujourd’hui ne fut que mon premier jour de visite. Encore deux pour découvrir de nombreuses choses.
Mais je vous en parlerais plus tard, ce sera l’occasiom d’une autre histoire !

A suivre…