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En vélo jusqu’à Phnom Penh

J.93 à J.99

Jeudi 5 janvier
Comme prévu une étape plus petite aujourd’hui. Environ 25km pour relier Vinh Long à Sa Dec. Moins de deux heures pour y arriver, sur une route droite et toujours en bon état.
J’en profite car d’après ce que je peux lire, ça risque de se compliquer au Cambodge. Des routes en plus mauvais état et moins souvent goudronnées.

Aujourd’hui des jeunes Vietnamiens ont roulé avec moi et nous avons fait une petite course. J’étais sur de les gagner avec mon vélo à plusieurs vitesses, mais ils m’ont mis minable avec leurs vélos de ville sans vitesse. Mais c’est parce qu’ils ont de grandes roues (mais oui c’est la faute des roues).
La route longe toujours le Mékong, les maisons en bois et en taule sur pilotis, les fabriques de briques…

Heureusement que l’étape était petite car j’ai l’impression qu’il fait de plus en plus chaud.

Vendredi 6 janvier
Journée à Sa Dec, une ville où vécue Marguerite Duras. Pour ceux qui ont lu le livre l’Amant (ou vu le film) c’est ici que se passe l’histoire, apparemment vrai, d’elle et de son Amant.

Promenade en ville, j’en profite pour faire couper les barres qui tiennent mon sac à dos et qui sont finalement trop longues.
Également trouver des rustines. Dans un magasin de vélo j’ai du mal à me faire comprendre. Une des employées va chercher la voisine qui parle Anglais (et qui a des cousins en France !), mais même en Anglais j’ai du mal à me faire comprendre.
Finalement ils sortent une pompe, une chambre à air et enfin des rustines. Ah bé voilà c’était facile.

Dans les rues de Sa Dec:

Le long du Mekong:

Le marché:


Samedi 7 janvier
Sa Dec – Long Xuyen 43 km.
Traversée du Mekong en bateau, quelques kilomètres avant Long Xuyen.
Il est de partout ce Mekong. Depuis mon départ de Saigon je n’ai pas arrêté de le traverser grâce aux nombreux ponts. Et ce n’est pas fini.

Ça m’a permis de voir à quel point il est important ici.
Dés qu’il y a un pont, et donc le Mekong qui passe en dessous, il y a une plus ou moins grosse ville autour.
Et tout le long de la route les pêcheurs qui vendent leurs prises.


Dimanche 8 janvier
Départ pour Chau Doc, dernière étape au Vietnam, avant de franchir la frontière Cambodgienne.
55 km depuis Long Xuyen, pas évident avec le vent de face et le pédalier qui déconne. Il bouge un peu et bloque de temps en temps. (Made In China ?)
Je m’arrête pour le faire réparer dans un p’tit village. Le mec donne deux trois coups dessus, met de l’huile et je repart. Il bouge toujours mais l’huile y a fait grand bien. Pourvu que ça ne s’empire pas.

Sur la route:

La place de Chau Doc et ses restos de rues:


Lundi 9 janvier
Toujours à Chau Doc où je reste une journée de plus pour profiter une dernière fois de l’ambiance Vietnamienne.
Les villes où je suis passer ces derniers jours n’ont rien de particulier. Elles se ressemblent toutes plus ou moins, avec toujours des Pagodes, des énormes marchés et le Mekong.

Le poisson sécher m’a tout l’air détre une specialité du coin:

Je fini de réparer mon scooter et je vous sert:

Ici il y a un peu plus de touristes, car on partir à Phnom Pen, au Cambodge, en bateau.

Toujours surprenant:


Mardi 10 janvier

C’est aujourd’hui que je quitte le Vietnam après 27 jours de découverte du pays du Nord au Sud. Pays dont je n’avais pas entendu que du bien, surtout au niveau de ses habitants pas toujours agréables. Mais rien ne m’a choqué et une fois de plus je n’ai pas été déçu.
J’aurai juste souhaitai visiter les tunnels de Cù Chi, cet immense réseau de galeries souterraines creusés par les Vietcongs pour se cacher et se protéger pendant la guerre.
Également quelques jours sur l’île de Phu Quoc m’aurait bien fait plaisir. Ayant décider de prendre la route, j’ai du faire un choix.
Ce n’est pas grave. Ça me fera une raison pour revenir au Vietnam.

En attendant je part de bon matin en direction de la frontière Vietnamienne / Cambodgienne.
Petit déjeuner au pied du mont Nui Sam. Une grande colline sacrée entouré de rizière.

Pour le petit dej, ce sera comme souvent ces derniers temps… un sandwich. Alors ça peut ne pas paraitre très local, et pourtant il y a du pain partout au Vietnam. Une des choses apporté par les Français et qui est toujours là.
Et des vendeurs de sandwichs à tout les coins de rues.
C’était donc une bonne chose de pouvoir régulièrement manger du pain ce mois ci. Et à Hué des très bon pains au chocolat.

A part ça beaucoup de nouilles et des herbes, servies dans de délicieux bouillons, des nems, du riz bien sur, les stand de brochettes dans les rues et pleins d’autre bons plats dont je ne connais pas toujours le contenu. Bref comme presque partout en Asie, on mange bien.

Je dis au revoir au pain et approche de la frontière.

J’arrive avec mon vélo à la première barrière et présente mon passeport à une personne loin d’être aimable.
Ça a l’air d’être un peu le foutoire ici. Des gens qui passent en dessous des barrières, des vaches qui se promènent… Mais j’imagine tout de même que tout est bien contrôlé.
C’est un tout petit poste frontière à Tinh Bien côté Vietnamien et Phnom Den côté Cambodge.  Plusieurs petites cabanes ayant chacune leur propre service.

Les cabanes de la douane:

Première cabane pour faire apposer le tampon de sortie du Vietnam.
Ensuite direction celle indiquant Immigration. Présentation du passeport et la douanier me demande où est le Visa. Je lui explique que je n’en ai pas et que je veux justement en faire un.
Alors c’est au bureau derrière.
Je m’y dirige et passe devant plusieurs portes. Derrière moi une personne me dit hello et me montre la porte où il faut frapper. Je suis devant, jette un coup d’oeil et vois un douanier en train de se lever de son lit et de s’habiller !
Et bé ça boss dur ici ! Si ça ne vous dérange pas trop je voudrais un Visa s’il vous plait !
Je suis donc ce douanier débraillé et pied nus dans la pièce d’à côté. Je rempli le formulaire, il pose le Visa, c’est tout bon. Ça fera 25$ (19€).
Je sort un billet de 50$.
Le douanier me demande si j’ai plus petit. Je n’ai pas, mais j’ai des Dôngs. Il accepte, je sort mon téléphone et utilise une superbe application: XE Currency que je conseil à tout les voyageurs. C’est l’appli du site XE.com.
Il suffit d’entrer la somme dans la devise que tu veux et tu as instantanément la valeurs dans toutes les autres devises que tu as sélectionner.


Je tape donc 25$ et vois que ça fait environ 530000 Dôngs, somme que je donne au Douanier.
– Non, non, non, moi j’achète le Dôngs à tant de dollars.  Ça fait 575000 Dôngs.

Bon si tu veux Monsieur. Ça fait 1,80€ de plus.
Ça lui fait un p’tit pourboire.

Visa ok, étape suivante, retourner dans la cabane précédente.
Un nouveau formulaire à remplir et je peux passer la derniere barriere.

Me voilà au Cambodge. Youpi !
Petit pays d’un peu plus de 14 millions d’habitants.
Après le Vietnam et sa guerre tristement célèbre voici le Cambodge avec une histoire tout aussi terrible.
Je ne vais pas tout vous raconter, mais juste le point qui me choc le plus.

Le 17 avril 1975, les Khmers rouges sont au pouvoir et en moins de 48 heures ils évacuent tout les habitants de Phnom Pen. Plus de 2 millions de personnes. Une fois la ville vide, ils détruisent tout les monuments, les églises, brûlent les banques et les bibliothèques…
Ils envoient tout le monde dans les campagnes, pour les faire travailler et devenir auto suffisant.

Ce n’est qu’un infime details et je vous invite à en apprendre plus sur cette histoire (si ce n’est déjà fait…) Ce coup de follie aurait fait 1,7 millions de mort !
Et pourtant malgré tout ça, le Cambodge est appeler le pays du sourire !
Pour le peux que j’en ai vu, je confirme.

Un scooter surchargé, vu sur la route après la frontière:

Des palmiers au milieu des rizières:

Une transumance bien spéciale:

Quelques heures après le passage de la frontière, me voilà à Takeo, ma ville étape pour la nuit. J’hésite a y rester deux jours, pour un peu de repos, car je commence à avoir mal au genoux ! (Bravo le sportif !)
Mais cette petite ville un peu déprimante me convainc de partir le lendemain.
Je vais juste à la Pharmacie, où j’arrive à me faire comprendre en pliant le genoux et en faisant « Aie, aie, aie ». On me sort une pommade pour les douleurs. On verra bien.

Takéo:


Mercredi 11 janvier
Je sent que la journée va être dur et longue. J’ai toujours mal et mon pédalier déconne de plus en plus.
Fait suer. Mais j’ai pas le choix. Je part.

Les paysages changent un peu:

Arrêt régulier afin de me reposer, je roule doucement pour ne pas trop forcer.

Mais après avoir bien souffert pendant 5 heures, dont 3h30 sur le vélo, je décide de m’arrêter et de tenter de finir en stop. Il me reste un peu plus de 30km, mais je n’y arriverai pas. Disons que je peux le faire, mais en combien d’heures ? Hein ! En combien d’heures ?

J’abandonne donc pour cette journée, et dés la première tentative de stop, un petit camion s’arrête. C’est Vannak et Srey Mom, un frère et une sœur qui de rendent à l’ouest de Phnom Pen. Ça ira très bien. On charge le vélo à l’arrière et nous voilà partis.
Une heure de route pour y arriver. Je suis content de ne pas l’avoir fait en pédalant.

Il me déposent à un peu plus de 6 km du centre ville.
Je remonte en selle et il me faudra de nouveau une heure pour atteindre le centre et trouver une Guest house où me poser.
Une fois installer je me rend dans une pharmacie, indiqué par le guide du routard, où le pharmacien parle Français. Bien pratique pour lui expliquer ce que j’ai exactement.
Une nouvelle pommade, on verra si celle ci fait plus d’effet.

En attendant me voilà désormais à Phnom Penh, capitale du Cambodge, avec ses 2,5 millions d’habitants, où je vais rester quelques jours pour visiter, profiter et m’imprégner un peu plus de l’atmosphère de ce pays, avant de reprendre la route.

Mais tout ça c’est une autre histoire.

A suivre…


2 commentaires


  1. // Répondre

    Bonjour, avec beaucoup de retard je viens te souhaiter une très bonne année.
    Toujours de belles photos .
    Bonne continuation monsieur le tourmondiste;
    Bises Jack


    1. // Répondre

      Merrci Jack. Une bonne annee a toi aussi. A plus.

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