J.326 à J.331

Samedi 25 août
Pour les routards le passage entre la Colombie et le Panama (ou dans l’autre sens) peut s’avérer être un peut casse tête (pour être poli !).
Bien que les deux pays aient une frontière terrestre, il n’y a pas de route pour passer d’un à l’autre.
Même la Panaméricaine, une route qui part d’Alaska pour arriver à Ushuia tout au sud de l’Argentine, est coupée avant la frontière sur 87 kilomètres.

A cet endroit se trouve le Tampon du Darien, une jungle dure à traversé et surtout dangereuse, abritant de nombreux narcos trafiquants, ainsi que nos amis les FARCS.
Il semblerait aussi que la construction de cette route prend du retard, car le tracé passe par des Parcs Nationaux.

Bref…
Autant dire que la région n’est pas sur et que cette frontière est peut être une des plus dangereuse au monde.

Pour ma part j’ai fait le trajet de la Colombie vers le Panama.
Lorsque j’était à Carthagene des Indes j’avais alors plusieurs possibilités.

Une info circuler, concernant la mise en place d’un ferry début mai 2012, entre Carthagene et Colon, mais lors de mon passage en Août 2012 rien n’était encore fait.

Les solutions:

• Tout d’abord l’avion Carthagene-Panama City, entre 250€ et 300€.

• La croisière de 3 à 5 jours à bord d’un voilier, passant par les Îles San Blas dans les Caraïbes. Certainement une superbe expérience, dans un endroit magnifique.
Énormément de monde fait la traversée de cette manière, et vous n’aurez surement pas de mal à trouver un bateau en vous renseignant dans les auberges de jeunesses, ou dans les agences en ville.
Coût du voyage entre 350€ et 450€ (plus ou moins suivant le luxe du bateau).

• Vous pouvez également tenter de faire du bateau stop, en essayant d’embarquer à bord d’un cargo en échange de votre travail à bord.
Cela peut prendre du temps avant que vous trouviez un bateau, mais ce sera le moyen le plus économique.

Perso n’ayant pas le budget pour les croisières et n’ayant pas vraiment envie de prendre le temps de chercher un cargot, j’ai opté pour la solution: bus – bus – bateau – bateau – bateau – voiture.
Solution qui revient tout de même assez cher. Juste les transports m’ont coûté 155€ et au total 180€ avec les logements et la bouffe.
Ça aura été le changement de pays le plus cher de ce voyage.

J.1- Bus de Carthagene à Monteria. 35000 pesos.
Normalement le trajet dur entre 5h et 6h. Ce jour là on a mis 7h30.
Je n’avais pas envie d’enchainé, et j’ai fait la suite du trajet le lendemain.

J.2- Bus de Monteria à Turbo. 33000 pesos.
5 heures de routes.
Une nuit sur place, car le bateau part le matin.
Je m’attendais à pire concernant la ville de Turbo. Beaucoup de trafique, plaque tournante pour la cocaïne… Mais en fait je n’ai pas ressentis cette ambiance. Faut dire que je suis bien tombé, c’était le 172éme anniversaire de la ville, donc c’était la fête.
En tout cas contrairement à Carthagene, ici on ne m’a pas proposé une seule fois de la cocaïne...

J.3- Le matin levez vous très tôt pour aller réservé votre place sur le bateau pour Capurgana.
Je me suis rendu au port à 5h45 et il y a avait déjà du monde avant moi.
Le bureau ouvre à 6h.
Être là tôt permet d’être sur d’avoir une place, vu qu’il n’y a apparemment qu’un seul bateau par jour pour Capurgana, mais aussi d’avoir une bonne place.
Les premiers inscrits seront les premiers à monter à bord et à prendre les bonnes places à l’arrière du bateau.

Turbo – Capurgana, 55000 pesos + 600 pesos par kilos de bagage au delà de 10 kilos.
Départ à 9h et arrivé à 11h30
Le voyage peut durer plus longtemps suivant l’état de la mer.
Nous avons eu une mer magnifique et très calme et sommes bien arrivés à Capurgana, un super petit village toujours au bord de la mer des Caraïbes.

J’y reste une nuit et profite de l’ambiance bien calme du village.
Tout le monde est détendue, ça vie au ralenti.
L’eau est belle et chaude, il y a même un club de plongée…

J.4- Ce jour là passage au Panama, en prenant le bateau de Capurgana à Puerto Obaldia.
25000 pesos (aucun frais supplémentaire pour les bagages. Du moins pour ma part).
Je prend le bateau de 12h30 afin de profiter encore un peu de Capurgana.
C’est ici, à Capurgana, qu’il faut faire le tampon de sortie de Colombie. Le bureau ouvre à 8h, mais rien ne sert de vous y rendre dés l’ouverture comme moi, car il n’y a l’électricité dans le village qu’à partir de 9h !

Une fois les formalités administrative réglées, en route pour le Panama. Seulement 45 minutes de bateau pour arriver à Puerto Obaldia.
En arrivant faites tamponner votre passeport au bureau de l’immigration pas loin du port.
On m’a demandé trois copie du passeport. Le douanier à aussi voulu savoir quel carte de crédit j’avais, je lui ai donc sortie ma Visa il était content, puis combien de liquide j’avais sur moi. Je lui ai dit ce qu’il voulais entendre: 300$.
Avec tout ça il était satisfait, et a finalement tamponné mon passeport.

Puerto Obaldia est un tout petit village, avec certainement plus de militaire que d’habitants.
Village très calme et sans danger. Absolument rien à y faire, à part vous baigner.
J’ai voulu aller me promener un peu en suivant la plage, mais les militaires m’ont interdit de passer, sans me dire pourquoi, aussi bien au nord qu’au sud.

Une fois à Puerto Obaldia, vous êtes officiellement au Panama, mais encore loin de la civilisation.
Pour sortir du village, deux solutions:

– L’avion; au moins un par semaine. Il est très conseiller de réserver car c’est un tout petit avion. Lorsque nous y étions, fin août, il fallait attendre plus d’une semaine pour avoir une place. Coût du billet 92$.
Je pense que rester à Puerto Obaldia pendant une semaine pour attendre l’avion, est très dangereux pour la santé et pour le moral !

– Le bateau; c’est ma solution préféré, pour vivre un peu plus d’aventures, mais ça peut être pire que l’avion, car il n’y a aucun bateau officiel et on ne connait les dates de départ qu’au jour le jour.
Nous sommes arrivé le mardi et avons de suite était interpellé par des jeunes qui était là depuis dimanche. Il voulait que l’on partent avec eux sur un voilier afin de faire baisser le prix. Mais en voilier c’est toujours trop cher.

Par chance je n’ai pas eu besoin d’attendre autant que ces jeunes, car lorsque nous étions au bureau de l’immigration, un gars est venu nous informer qu’il partait le lendemain pour Carti et que cela couterai 100$ par personne.
Au top ! Enfin… C’est cher, mais partir dés le lendemain c’est bien.
Rendez à 8 heures du matin au port.

Pour dormir à Puerto Obaldia il y a une auberge, mais j’ai préféré camper. Au début j’imaginais dormir entre ces deux palmiers au bord de l’eau:

Mais finalement j’ai préférer profiter d’un de ces hamacs installés sur une des petites places du village.

Les moustiques ont eu ma peau… Mais c’est pas grave !

J.5- Comme prévu rendez vous à 8 heures… pour un départ à 9 heures.
Et c’est partie pour un voyage qui, selon notre pilote, doit durer 6h mais durera finalement 8 !
On navigue, on navigue, on navigue… avec tout de même un peu de changement lorsque l’on s’arrête au milieu des îles San Blas, dans des villages des Indiens Kunas, notamment pour faire le plein.

Les Kunas sont des Indiens qui vivent principalement dans les îles San Blas, leur peuples est parfaitement autonome, et ils sont indépendants du Panama !

A 17h nous arrivons à Carti, que j’imaginais être un petit village, mais il s’agit en faite d’un « lieu dit ».
Il n’y a absolument rien. Juste un petit ponton où peuvent accoster les bateaux.
Normalement des voitures attendent et peuvent vous emmener à Panama City pour 25$. Malheureusement nous sommes arrivaient tard et il n’y avait plus personnes.
Un pêcheur nous proposent de nous emmener à Chepo, d’où il faudra encore prendre un bus pour Panama City, et nous demande 25$ par personnes.
Nous refusons sachant que c’est trop cher.

Vu qu’il n’y a absolument rien là où nous sommes, nous imaginons déjà dormir sur place à la belle étoile.

Mais heureusement est arrivé un autre petit bateau, avec à bord notre sauveur, Diego, un jeune qui bosse sur une île et qui nous propose de nous emmener jusqu’à Panama City pour 10$ !!!
Au top, super sympa, il nous donnera plein d’infos et nous déposera juste devant l’auberge en plein coeur de Panama.

Nous voilà enfin arrivé !

A suivre…